Elle avait 13 ans et demi lorsqu’elle a été repérée par ce « chasseur de tête » comme l’appelait ces parents, il fut en réalité son agent jusqu’à ce qu’elle ait 23 ans. Son nom était Roman Debray, il avait promis de faire d’elle la star convoitée des podiums et de vogue. Il y réussit en la coupant tout d’abord de sa famille. Solitaire, Marnie a quitté sa famille très jeune pour assouvir son rêve, et arriver au plus haut. Pleine d’ambition, rien ne comptait mis à part les défilés et les photoshoots elle ne vit même pas qu’elle y perdit peu à peu ses amis. Angie et mathew était les seuls qui lui restait alors qu’elle atteignait l’âge adulte et pourtant elle ne tarda pas à tout quitter pour assouvir le rêve ultime, une première page dans le magasine Vogue US avec les compliment d’Anna Wintour, son modèle en tout et pour tout. Elle était aux anges alors et elle était à l’apogée de sa carrière, tout lui réussisait, elle était demandée sur tous les podiums, sa charge de travail était immense et professionnellement elle n’avait jamais été si heureuse. Mais lorsqu’elle confia à Roman sa peur liée au manque de ses amis, il rit lui disant que pour faire ce métier on n’avait pas besoin d’amis mais juste de connaissances. C’est alors qu’elle comprit qu’elle devait devenir redoutable. Ambitieuse mais fragile elle se perdit un temps dans la jungle de la mode, enchainant les défilées et les soirées pour se faire toujours plus de connaissances jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus. Dépressive, elle se dopait pour éviter les coups de blues et les excés de rage et de colère, excés dût au rythme et à l’hygiène de vie qu’elle s’imposait pour toujours être la meilleure. Elle voulait dominer les autres, être la reine de podiums, voilà qu’elle avait réussi mais qu’elle avait tout perdu. Elle avait 23 ans lorsqu’elle entra en clinique pour dépression et c’est là qu’elle constata qu’il ne lui restait plus rien, ni amis, ni famille. Seul Roman venait la voir. Durant son séjour elle se lia avec Andrew, ce jeune homme bohème à l’opposé d’elle mais ils avaient quelque chose qui les reliait, un amour pour la musique. Andrew réappris à Marnie à s’aimer elle-même et à voir celle qu’il y avait réellement au fond d’elle. Déterminée, elle mis fin à sa carrière de mannequin mais restait dans son domaine de prédilection en devenant une sorte d’agent à son tour. C’est ainsi qu’elle promut quelques mannequins redécouvrant en parallèle le vrai sens du mot amitié avec Andrew. Amitié lui diriez-vous ? Elle en était éprise mais se taisait sur ses sentiments, chose qu’elle n’aurait pu faire auparavant. Elle était devenue orgueilleuse et prétentieuse, une vraie diva comme on aurait dit. Tout lui était dût, même la reconnaissance et en même temps elle souffrait de cette solitude latente qui l’accablait chaque jour davantage. Andrew lui appris que ce n’était pas toujours le cas, par ses moqueries gentilles mais au début blessantes pour elle elle arrivait peu à peu à mettre de côté cette orgueil de sa personne qu’elle avait et se lia avec lui comme avec personne d’autre auparavant. Ces deux-là partagèrent une relation amicale ambigüe mais pas tant que ça. Marnie savait qu’il n’était pas libre et ne ferait rien contre sa relation, au contraire. Découvrant certains plaisirs simples de la vie, comme aller au cinéma, être appréciée pour autre chose que pour son physique, partager des moments musicals avec son ami elle était attachée plus que tout à cette relation d’amitié qu’il avaient construit ensemble commedeux brebis galeuses qui s’étaient alors trouvées. A tel point qu’elle ne pouvait s’en détacher, il était son secours à ses vieux démons, son soleil personnels, ils avaient juré de s’entraider. Mais pourtant elle se sépara de lui, ne pouvant faire face à ses sentiments grandissants jour en jour. Elle ne le voulait que pour elle, et son égoïsme repris le dessus jusqu’à ce qu’elle décide de s’éloigner et de retrouver le monde de la mode. Elle ne répondait plus à ses messages ni à ses coups de fils et se coupa de lui entièrement. Si elle était seule, au moins elle l’aurait voulu, se disait-elle. Elle fini par passer à Milan où un grand couturier fit appel à elle pour le choix de ses mannequins cela lui prit un temps considérable et lui évitait de repenser son histoire, elle se devait de tourner la page entièrement. En se plongeant dans le travail corps et âmes, elle s’y abandonnait comme elle l’avait toujours fait. Oublié son amour pour Andrew, voilà comment elle croyait pouvoir réussir. Elle se jura de ne plus replonger dans les cercles vicieux de son passé et repartis de zéro, un sérieux bagage en main. Car Marnie avait une phobie, l’échec qu’elle détestait par dessus tout, ce qui parfois provoquait ses excés de colère. Mais elle préférait se dire perfectionniste, cela passait mieux auprès des gens. Ayant une expérience toute menue dans la rubrique mode d’un magasine, cela lui avait bien plut et elle se voyait bien réitérer cette expérience auprès d’un autre magasine qui voudrait bien d’elle . Elle avait entendu parler d’un magasine en plein essor, Voice. Y avait-il des places vacantes ? Elle n’en avait aucune idée mais elle décidait de tenter sa chance, après tout elle avait un bagage dans le milieu de la mode, maintenant elle n’en avait que peu dans le mileu journalistique et elle savait qu’elle allait devoir faire ses preuves. Cependant les défis ne lui faisait pas peur, elle était une battante et allait tout faire pour leur prouver qu’elle avait sa place dans ce magasine, même s’il fallait qu’elle mette tout son orgueil de côté, rien ne comptait plus pour elle que de pouvoir redémarrer à zéro dans un milieu qu’elle avait toujours fréquenté et se donner à cent pour cent dans sa passion alliée au journalisme.